Cornouailles, 1947. Le révérend Seddon rend visite au père Bott, comme tous les étés. Malheureusement, ce dernier n'a pas de temps à lui accorder cette année, car il doit écrire une oraison funèbre après la catastrophe qui a eu lieu dans les environs : l'hôtel de Pendizack, manoir donnant sur une paisible crique, vient de disparaître sous l'éboulement de la falaise qui le surplombait. Sept résidents ont péri, ensevelis sous les rochers : mais lesquels ? Et quelle était l'occasion de cet étrange festin nocturne, juste avant le drame ? Le temps d'une semaine menant à l'éboulement fatal, on découvre chacun des pensionnaires, dans toute son excentricité : l'aristocrate individualiste et sa progéniture pourrie-gâtée ; l'hôte pantouflard ; l'intendante fouineuse ; la femme de chambre au coeur brisé ; l'écrivaine bohème et son chauffeur gigolo ; le couple endeuillé ; la famille miséreuse ; le chanoine acariâtre et sa fille apeurée. L'idée de ce roman est née en 1937, d'une discussion entre Margaret Kennedy et des amis écrivains : chacun devait écrire une nouvelle où un personnage moderne incarnerait l'un des sept péchés capitaux. Le projet n'a pas abouti, mais Kennedy n'y a jamais tout à fait renoncé et la graine a germé une dizaine d'années plus tard. Entre-temps, la guerre était passée par là, offrant à Kennedy le contexte de pénuries, de rationnement et de querelles politiques qui semble exacerber les tares de chacun de ses personnages.